Développement
Comment être honnête avec vous-même en tant que développeur
L'un de mes premiers souvenirs remonte à bien longtemps. J'étais assis sur le lit dans le bureau/chambre d'amis de la maison de mon enfance en train de regarder mon père tenter de réparer un gros ordinateur beige des années 90.
Mon père bricolait, essayant de comprendre pourquoi certains périphériques ne fonctionnaient plus correctement. Je lui ai demandé, concerné, « Pourquoi ne voit-on rien sur l’écran » j'adorais jouer à Mario sous DOS) et il m'a simplement dit: « Je n'en ai pas la moindre idée ».
Ce souvenir ne m'avait jamais paru particulièrement important, et ce jusqu'à très récemment, alors que j'établissais un plan de formation pour les nouveaux développeurs et que je cherchais à savoir ce qui fait un bon développeur.
Comment évoluons-nous
J'aime à penser que j'ai réussi à aider les développeurs à s’améliorer et progresser au fil des ans. Cependant, en y repensant bien, je suis venu à croire que cela n’a jamais été une question d’apprentissage technologique.
Chaque erreur coûteuse commise sur un logiciel sur lequel j'ai travaillé, que ce soit par moi-même ou par d'autres, n'était jamais, ou rarement due à un manque de connaissances techniques. Ce n'était pas parce que quelqu’un ne s’était pas assez familiarisé avec le modèle de conception dont faisait mention le tout dernier article de blogue à la mode,
Je pense que c'était simplement un manque d'honnêteté.
Je n'utilise pas le terme « malhonnêteté » ici, car je ne crois pas que le manque d'honnêteté découle nécessairement d'intentions malveillantes, mais simplement du fait que de traiter avec d'autres professionnels, en particulier avec des coéquipiers plus expérimentés et/ou au franc-parler, n’est pas toujours tâche facile.
Être honnête avec soi-même
Le syndrome de l'imposteur est un symptôme qui découle d’un manque d'honnêteté envers soi-même. Lorsque vous traitez avec d'autres professionnels, ne vous fiez pas à votre intuition si celle-ci vous murmure au coin de l'oreille que vous n'êtes pas à votre place. Réfléchissez logiquement à ce que vous faites. S'il est illogique de penser que vous êtes le meilleur dans tous les domaines, il n'est pas raisonnable de supposer que vous n'êtes pas le moins bon dans un domaine en particulier.
Bien sûr, il est beaucoup plus facile de croire à la reconnaissance publique de ses pairs que de se laisser aller à penser que l'on s'est amélioré sans avoir de retour d'information - qui d'entre nous rentre chez lui à la fin de la journée en se tapant dans le dos?
Il n'y a pas de quoi avoir honte d'être fier de ses petites victoires ni d' être déçu de ses erreurs. Quel que soit votre sentiment, dites-le à voix haute. « J'aurais dû faire X ». « J'ai fait quelque chose de génial avec Y ». Une fois que vous aurez identifié vos bons coups et vos erreurs, partagez-les avec vos coéquipiers. Ils vous diront soit que ce que vous avez fait est génial, soit que vous avez commis une erreur courante qu'ils ont également commise.
Chaque matin, en arrivant au travail, dites aux gens ce que vous ressentez vraiment. Ils seront heureux de savoir que vous passez une journée fantastique, mais ils seront également là pour vous soutenir lorsque ce ne sera pas le cas. Cela vous oblige à vous remettre en question et si vous trouvez que vous commencez la plupart des journées en étant malheureux, il serait grand temps de trouver pourquoi et de chercher ce qui vous manque ou ce qui ne convient pas.
Je ne préconise pas une « heure sentimentale » chaque jour ; ce que je suggère et ce que j'ai fait, c'est d'être aussi franc que possible avec vous-même et, en fin de compte, avec les autres.
Être honnête avec les autres
La dette technique est l'exemple le plus flagrant du manque d'honnêteté envers les autres. Personne n'aime dire à son gestionnaire de projet ou à son client qu'il ne pourra pas coder toutes les fonctionnalités à temps parce qu'il doit retravailler une partie du code pour que le projet ait l'air moins chaotique.
La plus grande amélioration professionnelle que j'ai apportée ces dernières années est de brandir un drapeau rouge lorsqu'on me demande d'évaluer le temps que prendra une fonctionnalité. Non pas en attendant la fin de la réunion pour murmurer à mes coéquipiers que les quatre semaines à venir vont être un cauchemar, avec des heures supplémentaires et des recrutements sur LinkedIn, mais en regardant le gestionnaire de projet dans les yeux et en lui disant très clairement : « Je n'ai aucune idée du temps que cela va prendre ». La plupart du temps, je vois d'autres développeurs être d'accord avec moi.
Si vous avez aimé votre travail, avoir peur de le perdre est tout à fait normal. « Et si mon directeur de projet n'est pas d'accord avec ce que j'ai à dire? ». Il le sera probablement. Vous occupez deux rôles différents après tout. Cela dit, voudriez-vous passer des années de votre vie dans un endroit où vous ne pouvez pas donner votre avis? Quelle est votre contribution réelle si vous ne partagez pas vos idées sur des sujets importants?
Appréciez votre travail
Tout le monde n'a pas un lieu de travail dans lequel il peut être honnête. Il se peut même que cela ne figure pas sur votre liste de priorités. Je ne peux parler que selon mon expérience personnelle : je n'ai commencé à vraiment apprécier mon travail que lorsque j'ai pu être moi-même.
La même leçon que mon père m'a apprise sur l'honnêteté et l'humilité est celle que j'utilise maintenant pour mesurer les progrès des développeurs, y compris les miens. Je passe autant de temps que possible à parler de mes défauts et de mes réussites à mes coéquipiers, en espérant qu'ils feront de même et que nous en sortirons tous grandis.
Si vous désiré continuer votre lecture, jetez un coup d'oeil à mon article sur comment surmonter vos insécurités en tant que développeur ou à la section développement logiciel de notre blogue.
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